Un territoire, un réseau:

Un territoire ...

... un nom : le Dettloff

Adam Dettloff (1851 - 1914) d’origine polonaise mais sujet autrichien (né dans le sud de la Pologne intégré alors dans l’empire austro-hongrois), formé par Charles Garnier, il le suit sur la Côte d’Azur pour travailler avec lui à la réalisation du Casino de Monte-Carlo ; il s’installe à Nice, où on le trouve sur l’annuaire professionnel des architectes et des ingénieurs.

Homme de grande culture, il parle polonais, allemand, russe et français, ce qui lui permet de travailler au sein de la colonie étrangère, implantée à Nice, pour laquelle il honore de prestigieuses commandes dont :

  • le réaménagement du Château des Ollières pour le prince Lobanoff-Rostowski – aujourd’hui maison de retraite  (1876)
  • la transformation de la Villa Thomson, rachetée par la ville de Nice, en Musée des Beaux-Arts, aujourd’hui Musée Chéret (1883)
  • la résidence du conte Leliwa de Rohozinski dédié à Napoléon 1er (1895)
  • le palais Victor Hugo (1896)
  • la villa Les Tourelles, 2 avenue Suzanne Lenglen, pour Jean-Baptiste Benoît Gay, propriétaire du quartier et commanditaire de l’Hôtel Impérial (1899)

Dès 1896, il est chargé des travaux d'urbanisme du quartier du Parc-Impérial, il y trace les avenues et y construit la villa des Tourelles, puis l’Hôtel Impérial qui sera inauguré le 18 janvier 1902 et pour lequel il reçoit la médaille d'or du concours des primes à l'architecture de la ville de Nice. Ce luxueux établissement abrite alors 225 chambres.

La ville le rachète en 1930 pour le transformer en lycée.

Hotel du Parc Impérial en 1903

Blog Russie de Lizotchka

Un territoire ...

... un espace géographique

La polysémie du terme « territoire » renvoie à un concept disciplinaire évolutif. Ainsi il est en géographie « un espace transformé par le travail humain » (Claude Raffestin – géographe). Le territoire du lycée du Parc Impérial, sur la colline du Piol, ne déroge pas à cette approche.

S’étendant de la colline de Saint Pierre de Féric au vallon Saint Michel (actuelle avenue Jean Médecin), cette campagne niçoise se partage entre les activités agricoles (oléicoles et maraichères) et le tourisme de villégiature : estival pour la noblesse niçoise et hivernal pour l’aristocratie russe notamment.

L’installation de la gare centrale en 1863, sur le vallon Saint Michel, entraine un effet d’aspiration urbaine vers le nord; la ville part ainsi à la conquête des campagnes, et d’un certain prestige, axé sur une opération de promotion, l’ « Exposition Internationale de Nice » (1883-1884 ), sur la colline du Piol. Cette extension vers le nord est accentuée par l’implantation de deux monuments emblématiques :

  • L’Hôtel Impérial, construit en 1902, sur les plans de l’architecte polonais Adam Dettloff (élève de Charles Garnier) et dont les matériaux sont acheminés par la voie des Chemins de Fer de Provence (Train des Pignes) ouverte entre Nice et Colomars en 1892.
  • La cathédrale orthodoxe russe Saint Nicolas, consacrée le 17/12/1912, se dresse devant la chapelle commémorative du tsarévitch Nicolas, mort à Nice en 1865.

Jacques GUIAUD, Le Piol, lithographie pour le recueil Nice pittoresque, 1857 (collection particulière)

Lithographie de Jacques Guiaud représentant la colline du Piol
Vue de l’Eglise orthodoxe russe et de l’Hôtel Imperial

Vue de l’Eglise orthodoxe russe et de l’Hôtel Imperial – la maisonnette-de-nice.fr

La campagne du Piol laisse désormais place à la ville, croissante et dense, particulièrement dans l’entre-deux guerres. Racheté par la ville, l’Hôtel Impérial (transformé en hôpital n°18 pendant la Première Guerre mondiale et ruiné par les bouleversements européens) devient en octobre 1930, un lycée et une Ecole Primaire Supérieure, pour suppléer le lycée de l’avenue Félix Faure (futur lycée Massena), devenu insuffisant pour les besoins de la population niçoise en matière d’éducation.

Aujourd’hui, le territoire du Lycée du Parc Impérial, fort de son ancrage dans l’histoire de la ville, de la Nation et modifié par les conditions sociologiques des lieux et des moments, regroupe 2 lycées, 4 collèges et 35 écoles formant un ensemble cohérent, identifié sous la terminologie : réseau Dettloff.

Un territoire ...

... un réseau pédagogique et éducatif, pour contribuer à la construction d’une « Ecole de la Confiance »

Au travers du référentiel national et académique, les objectifs éducatifs et pédagogiques du réseau doivent, par la personnalisation des parcours scolaires, favoriser :

  • L’ambition scolaire par l’accès à une offre large et diversifiée
  • Les cycles d’apprentissage
  • La transition des élèves entre les différents niveaux et degrés : école/collège, collège/lycée, mais également lycée / enseignement supérieur
  • L’élaboration d’une stratégie éducative de proximité en relation avec des partenaires locaux

Pour que l’offre de formation soit cohérente à l’échelle du territoire, il apparait alors pertinent de structurer les relations entre les établissements et leur environnement, dans une logique de coopération active et constructive.

Le réseau devient ainsi l’outil de lisibilité pour l’ensemble des formations et des dispositifs éducatifs, un outil lisible prioritairement pour les jeunes eux-mêmes et leurs familles.
Le réseau s’impose alors comme force de proposition.


Visibilité du réseau :
La carte interactive ci-dessous permet de visualiser l’ensemble des établissements du réseau Dettloff.